Les différentes filières de Bourgogne Franche-Comté

Quelques données chiffrés :

Contact syndical Jeunes Agriculteurs de Bourgogne Franche-Comté :

Camille Lauquin : 06 72 20 61 13 / syndical.jabfc@gmail.com  

La répartition des filières :

Filière bovin lait

La production laitière est une production importante pour la région Bourgogne Franche-Comté avec une production majoritaire dans l’Est de la Région (trois quarts de la production dans la zone comtoise). Il s’agir principalement d’une filière de production de lait en appellation d’origine protégée (AOP) pour la fabrication de Comté, de Morbier, de Mont d’Or et de Bleu de Gex. En Haute-Saône, dans le Territoire de Belfort et dans les départements de la partie bourguignonne de la région, les agriculteurs produisent un lait conventionnel.

Filière viande bovine

es animaux se répartissent majoritairement à l’Ouest de la région dans le berceau de la race charolaise. Au Nord-Est de la région, l’élevage allaitant est étroitement associé à l’élevage laitier. L’élevage conserve son caractère extensif fondé sur la valorisation des ressources herbagères. La mise en marché des bovins produits en Bourgogne Franche-Comté, qu’ils soient vendus en maigre (broutards) ou gras est assurée par des opérateurs reconnus, coopératifs ou privés. Sept organisations de producteurs interviennent sur le territoire régional : Cialyn, Charolais Horizon, Global, Eleveur Bio Bourguignon, Socaviac, Sicagieb et Franche-Comté elevage. De plus, trois associations d’éleveurs agréées travaillent avec le négoce (Acheteurs et éleveurs associés). Le marché de Saint-Christophe-en-Brionnais et les cadrans de la Nièvre sont les principaux marchés présents dans la région. La distribution s’opère par les GMS mais aussi par la vente directe à la ferme ou autres circuits courts, les boucheries artisanales et plus récemment le commerce en ligne. En termes de démarche, la viande bovine régionale peut s’inscrire dans les démarches Label Rouge portées par les associations Charolais Label Rouge et Charolais Terroir. Il existe aussi une IGP « Bœuf Charolais du Bourbonnais » et une AOC « Bœuf de Charolles ». Des marques sont également créées, comme le Bœuf Comtois. Et, en 2016, la fédération nationale bovine race à viande, afin de se différencier de la viande de réformes laitières.

Filière Grande culture

Par ordre de production croissant, voici les principaux oléoprotéagineux produits en BFC : Colza / Tournesol, Soja, Tournesol, Pois, féveroles. En terme d’organisation économique, la coopération est largement majoritaire avec d’importants sièges. Le négoce est également présent.Le Plan Protéines Bourgogne lancé en 2014 a pour objectif le développement de la culture de protégineux et de légumineuses fourragères pour renforcer l’autonomie protéique en alimentation humaine et animale (notamment la relance de la filière soja régionale pour la production de tourteaux non OGM pour les productions d’AOP et d’IGP). Au niveau de la filière céréales, la région Bourgogne Franche-Comté, dotée de sols aux potentiels agronomiques limités, se positionne sur une production de qualité. Les blés sont majoritairement issus de variétés panifiables supérieures, de bonne qualité poétique. Par ordre de production croissant, voici les principales céréales produites en BFC : blé tendre, orge hiver, maïs grain, orge de printemps, triticale.

Filière maraîchage

En ce qui concerne la production de légumes, sont à différencier les légumes de plein champ et le maraîchage. Pour les légumes de plein champ, les exploitations comptent en moyenne 5 cultures différentes, avec une forte mécanisation. Pour ce qui est maraîchage, on passe sur des exploitations avec des surfaces moyennes plus petites, mais plus de cultures différentes (jusqu’à 30 cultures), avec des cultures sous abri (10%) et des cultures d’extérieur (90%)  Ce sont des productions pour la plupart non mécanisées.

Filière viticole

La région Bourgogne Franche-Comté se partage plusieurs appellations, et plusieurs zones de production : Le vignoble de l’Yonne “Les vignobles de l’Yonne couvrent une surface répartie entre Chablisien et Grand Auxerrois. Les vignes, plantées le plus souvent avec du cépage Chardonnay, produisent essentiellement du vin blanc, notamment le Chablis.” Le vignoble de Saône-et-Loire “Avec un quart des surfaces en vignes, c’est le second du Bassin Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura. Il s’étende de Chagny, traverse la Côte Chalonnaise et le Mâconnais et se termine sur le vignoble du Beaujolais. Ce sont de petites exploitations individuelles pour la plupart dont la partie commercialisation est faite pour plus de la moitié via le système coopératif.” Le vignoble de Côte d’Or “Le vignoble de Côte d’Or s’étend du Châtillonnais aux Côtes de Nuits et Côtes de Beaune. La production se fait essentiellement en vin rouge, sous appellations Régionales, Villages ou Grands Crus. La filière est également très présente dans l’aval, avec un tiers des salariés au service  de la commercialisation du vin.” Le Vignoble de Franche-Comté “Le vignoble franc-comtois couvre trois départements mais se situe essentiellement dans le Jura. De petite taille, ce vignoble produit des vins quasi tous sous appellation. La viticulture bio est fortement développée. La majorité des producteurs vinifie en cave particulière.”

Filière ovins/caprins

Le cheptel caprin se situe dans l’ouest de la région. Cette concentration du cheptel s’explique par la production de fromages sous AOP (« Mâconnais et Charollais pour la Saône-et-Loire et Crottin de Chavignol pour la Nièvre). L’organisation économique est basée sur la transformation du lait à la ferme. Les fromages sont valorisés sur les marchés locaux ou dans la restauration. La vente à la ferme constitue le mode de commercialisation principal. Au niveau du cheptel ovin, un quart se concentre dans la Nièvre. Deux systèmes de production cohabitent dans la région : le premier est un système herbager associant principalement des ovins de race charolaise avec l’élevage bovin allaitant dans la Nièvre et la Saône-et-Loire. Le second système est basé sur l’élevage en bergerie et se trouve dans les zones céréalières. Les éleveurs de Bourgogne Franche-Comté travaillent en 6 organisations de producteurs. La production de viande ovine peut s’inscrire dans l’IGP « Agneau du Bourbonnais ». Il existe aussi des labels rouges comme « Tendre Agneau ».

Filière porcine

En terme de nombre d’exploitations, la Saône-et-Loire est le département en comptant le plus, suivi du Doubs et de l’Yonne. La Saône-et-Loire rassemble des élevages de grande taille alors que le Doubs moins. Néanmoins, dans ce dernier, l’engraissement est prédominant, permettant de valoriser le petit lait issu des fruitières à Comté.  Dans l’Yonne, il s’agit d’une activité complémentaire au sein d’exploitations céréalières ou d’élevages bovins. En Haute-Saône, l’activité naissage se développe depuis quelques années.

Filière équins

La région Bourgogne Franche-Comté dispose d’un cheptel réparti de manière homogène, même si les départements de Côte d’or et de Saône-et-Loire sont davantage orientés vers les chevaux de sport, de loisir et de courses, et le département du Doubs vers les chevaux de trait. Neuf familles représentatives de la filière sont : les établissements équestres, les éleveurs, les entraîneurs, les cavaliers-marchands, les sociétés de course, les maréchaux-ferrants, les vétérinaires, les fournisseurs (aliments et équipements) et les entreprises diverses.

Filière moutarde

La filière moutarde se mobilise fortement et se structure pour relancer une production régionale. En France et en Bourgogne, la production avait presque disparu mais la production de graines de moutarde a redémarré en 2000. Depuis, la culture s’est développée grâce à des contrats avec des organismes stockeurs dans l’ensemble des départements bourguignons. En terme de signe de qualité, la « moutarde de Bourgogne » certifie que la production des graines de moutarde, du vin blanc, ainsi que la transformation en condiment se déroule en Bourgogne.

Filière avicole

La production de volailles de chair en Bourgogne Franche-Comté se concentre dans les départements de l’Yonne et de la Saône-et-Loire. La majorité de la production régionale correspond à une production de volailles standard ou certifiées. Néanmoins, dans la Jura et en Saône-et-Loire, dans l’AOP Volailles de Bresse, des exploitations élèvent des poulets en 108 jours sur des parcours herbeux.

Les signes de qualité en BFC

La Bourgogne Franche-Comté est une région riche en labels, que ce soit en AOP (Appellation d’Origine Protégée), IGP (Indication Géographique Protégée) ou encore en produits Label Rouge

Les fromages et crème

14 AOP / AOC
bleu de Gex Haut-Jura, brie de Meaux, brie de Melun, chaource, charolais, chavignol, comté, époisses, langres, mâconnais, mont d’or, morbier
munster, beurre et crème de Bresse
4 IGP 
emmental grand cru Est-Central (produit également sous Label Rouge), gruyère France, brillat-savarin, soumaintrain
 

Les viandes AOP

La viticulture

 107 AOC:
100 pour les vins de Bourgogne
7 pour les vins du Jura
6 IGP:
5 pour le vignoble bourguignon
1 pour les vins de Franche-Comté

On trouve également sous d’autres produits labélisés dans notre région :

  • Label Rouge : des oeufs de poule élevées en plein air, de la farine, des escargots préparés
  • AOC: le kirsch de Fougerolles
  • AOP: le miel de sapin des Vosges
  • IGP: la moutarde de Dijon, la Saucisse de Morteau
  • IG : l’absinthe de Pontarlier, la crème de cassis de Dijon
  • AOC / IG : le marc le la fine de Bourgogne