En fin d’année, 4 Jeunes Agriculteurs de BFC sont partis en mission avec Afdi BFC:
– Thomas Parent et Florian Studer, JA 25, sont partis à la rencontre des éleveurs de la Fédération des éleveurs laitiers de Kolda au Sénégal
– Antoine Paysant et Etienne Degay, JA 39, ont quant à eux échangés avec les jeunes agriculteurs à Madagascar à l’occasion d’un atelier sur l’installation des jeunes organisé par le réseau Soa, syndicat national.
Qu’est-ce qui vous a poussé à partir en mission avec Afdi BFC?
Florian: Après avoir hébergé des paysans sénégalais, je souhaitais me rendre compte de ce que veut dire être paysan au Sénégal. Cela permet de mieux comprendre leurs difficultés et de partager avec eux notre expérience de jeune agriculteur français.
Antoine – Etienne : Nous souhaitions découvrir d’autres horizons et partager notre expérience avec des personnes d’une autre culture. Le thème de l’installation des jeunes qui a été abordé au cours de la mission est aussi un sujet fédérateur au sein de la section Afdi Jura.
Qu’est-ce que ces échanges vous ont apporté?
Florian – Thomas: Cela a permis de se rendre compte de la réalité du milieu paysan, des problèmes qu’ils subissent mais aussi des opportunités qu’ils pourraient saisir.
Si vous deviez n’en garder qu’une seule chose?
Antoine – Etienne: La motivation des jeunes est exceptionnelle. On voit qu’ils ont envie d’aller de l’avant et de ne pas rester sur des acquis. Les échanges ont été aussi enrichissants pour les JA malgaches que pour nous.
Florian – Thomas: Le développement n’est pas qu’une affaire de moyens c’est aussi un état d’esprit des paysans.
JA Mag: Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes qui s’installent à Madagascar et au Sénégal?
Antoine – Etienne: Les jeunes sont confrontés à une difficulté d’accès au foncier, à un manque de formation et en général à un souci de non reconnaissance du métier. De plus, les JA sont encore très peu représentés au sein des instances des organisations paysannes.
JA Mag: Quelles sont les opportunités pour les jeunes?
Florian – Thomas: Les marchés agricoles sont porteurs avec des prix rémunérateur (45ct € /L de lait) et un marché loin d’être autosuffisant (70 % de lait importé sous forme de poudre).
Antoine – Etienne: Des centres de formations agricoles, des suivis à l’installation et d’autres services sont pour eux des moyens de facilité leurs installations en agriculture.
JA Mag: Quelle est la place des jeunes dans l’agriculture ? Et la manière dont ils s’organisent?
Antoine – Etienne: La place est très forte sur le terrain mais peu dans les CA des organisations paysannes. Le rôle des JA BFC est très important car les JA malgaches attendent de nous un appui très fort pour se structurer et comprendre comment amener un jeune leader à prendre des responsabilités. C’est sur cet appui que souhaite s’investir la section Afdi Jura en lien avec les JA et toute personne intéressée est la bienvenue pour intégrer l’équipe.
Florian – Thomas: Au Sénégal, globalement la place des jeunes dans l’agriculture est compliquée. Cependant grâce à Afdi, la fédération laitière tente de les responsabiliser en leur donnant le rôle de “relais”. Celui-ci fait le lien entre la base (les campagnes) et les élus de la fédération.